Metaluna

Luna fatale

Couverture Metaluna

Dernier bébé de Jean-Pierre Putters, Metaluna se lance dans le grand bain des kiosques ce vendredi 25 janvier. Avec une note d’intention bien alléchante.


Il ne faut pas se fier au numéro #1 inscrit sur la couverture. Metaluna est à l’origine un fanzine confidentiel de huit numéros et qui, pour l'occasion, décide de voir plus grand en termes de pages et d’ambition. 
Le créateur de Mad Movies, son compère Fabrice Lambot et l'équipe élargie qui les suit ("journalistes, cinéphiles, acteurs, écrivains, dessinateurs, photographes, musicos") affichent clairement la volonté de faire la nique aux conventions et de proposer un regard sur le monde à la fois satyrique et inattendu. De quoi rappeler la bonne vieille Mad’Rubrik, cerise sur le gâteau des anciens Mad Movies lorsqu’on avait déjà dévoré d’une traite des articles qui donnaient envie de voir du bon cinéma.

Dans Metaluna on ne retrouvera pas seulement le septième art : le film de genre y sera traité dans toute ses dimensions déviantes (films de sabre, gialli, péplums, érotique…) à part égale avec la musique qui tâche et des rubriques tellement diverses que le magazine s’apparente à l’évidence plus à un état d'esprit qu’à une revue spécialisée. Un florilège de ces rubriques permet de situer le côté joyeusement foutraque du résultat et l’instabilité psychologique de ceux qui l’ont commis.   

Vous y trouverez en vrac :   
- Des affiches détournées avec légendes douteuses 
- Le code de la déroute 
- Bonjour Mr. Lemaire et autres billets d’humeur 
- L’allumage de lectrices excitées (L’ouvreuse ne doit pas être loin) 
- La Guerre des trois, rubrique de débat entre trois rédacteurs sur des sujets de société qui pourraient faire siffler les oreilles des blogs influents 
- Eteignons la télé ce soir, pour éteindre sa télé et sortir là où les hipsters ne vont pas 
- La grande illusion, qui met à l'honneur les effets de maquillage et autres trucages amateurs ou professionnels 
Le tout entrecoupé de BD, d'un roman photo, d'interviews de personnages / personnalités diverses et de conseils pour lire, écouter et regarder.

Metaluna entend expérimenter au fil des numéros et déclare vouloir offrir un tremplin à ses lecteurs les plus talentueux. Un magazine interactif et imprévisible qui ne suit pas les modes, en cette période de "crise de la presse", paraît une mission suicide. Et si ça marchait ? 
On souhaite réussite et surtout persévérance à cette aventure qui promet d'être bien palpitante à la vue de ce premier numéro qui propose une affiche... hétéroclite pour la modique somme de 4,90 Euros.

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